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VOYAGE DANS L’INTÉRIEUR

pour ces animaux, s’est étendue jusques chez les payens[1]. La Négritie fournit de la volaille de toute espèce, à l’exception des poules d’Inde. Les pintades et les perdrix rouges y abondent ; et les forêts sont remplies d’une petite espèce de gazelle, dont la chair est avec raison singulièrement prisée.

Les autres animaux sauvages les plus communs dans le pays des mandingues, sont l’hyène, la panthère et l’éléphant. Quand on sait quel parti les habitans de l’Inde tirent de l’éléphant, on est étonné que les africains n’aient pu, dans aucune partie de leur vaste continent, trouver le moyen d’apprivoiser cet animal puissant et docile, et de rendre sa force utile à l’homme. Lorsque je racontai aux nègres comment les indiens se servoient de l’éléphant, ils sourirent de mépris et s’écrièrent : « Mensonge d’un homme blanc[2] ! »

  1. L’horreur que les habitans de l’Afrique ont pour le cochon, ne vient point des mahométans. Les juifs la tenoient des égyptiens, qui la tenoient eux-mêmes des éthiopiens ; et ceux-ci la tenoient sans doute de quelque peuple plus ancien. (Note du traducteur).
  2. Tobaubo fonnie.