Page:Park - Voyage dans l’intérieur de l’Afrique - Tome 1.djvu/25

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
13
DE L’AFRIQUE.

européens, et où la nature a placé tant d’objets étonnans, me firent passer le tems d’une manière assez agréable. Je commençois à me flatter que j’échapperois à la maladie à laquelle les européens sont ordinairement sujets, lorsqu’ils arrivent dans des climats chauds. Mais le 31 juillet, je m’exposai imprudemment au serein, en voulant observer une éclipse de lune pour déterminer la longitude de Pisania, et le lendemain je fus attaqué d’une fièvre ardente. La maladie me força de garder la chambre pendant la plus grande partie du mois d’août. Ma convalescence fut ensuite très-lente. Je profitai de tous les momens où je pus me promener dans la campagne, afin d’en examiner les productions. Un jour qu’il faisoit très-chaud[1], j’allai plus loin que de coutume, la fièvre me reprit, et je fus de nouveau obligé de garder le lit.

Cependant cette fièvre n’étoit pas aussi violente qu’auparavant ; et au bout de trois semaines, je fus en état de profiter des beaux jours pour renouveler mes excursions botaniques. Lorsque la pluie ne me permettoit pas

  1. Le 10 septembre.