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DE L’AFRIQUE.

et de l’ivoire, et étoit commandé par le capitaine Wyatt ; et j’attendis mon départ avec impatience.

Mes instructions étoient simples et concises. Elles m’enjoignoient de me rendre jusqu’aux bords du Niger, soit par Bambouk, soit par tout autre chemin qui me paroîtroit plus commode. Elles me recommandoient de tâcher de connoître exactement le cours de ce fleuve, depuis son embouchure jusqu’à sa source ; de visiter les principales villes du pays qu’il arrose, sur-tout Tombut[1] et Houssa ; et elles me laissoient ensuite la liberté de retourner en m’embarquant dans l’endroit qui me conviendroit.

Le 22 mai 1795, nous partîmes de Portsmouth. Le 4 juin nous découvrîmes les montagnes qui s’élèvent derrière Mogador, sur la côte d’Afrique ; et le 21 du même mois, après trente jours d’une navigation très-agréable, nous jetâmes l’ancre à Gillifrie, ville située sur la rive septentrionale de la Gambie, vis-à-vis de l’île de Saint-Jacques, où les anglais avoient autrefois un petit fort.

  1. Les anglais appellent cette ville Tombuctou ; et c’est d’après les nègres. (Note du traducteur).