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DE L’AFRIQUE.

plus d’ardeur pour offrir mes services à la société des découvertes. Je desirois passionnément d’observer les productions d’un pays si peu fréquenté, et de connoître par moi-même les mœurs et le caractère de ses habitans. Je me sentois bien capable de supporter la fatigue, et je ne doutois pas que ma jeunesse et la force de mon tempérament ne me garantissent des funestes effets du climat.

Le salaire accordé par la société des découvertes étoit suffisant : je ne demandai point qu’on me promît d’autre récompense. Je crus que si j’avois le malheur de périr dans mon voyage, toutes mes espérances à cet égard devoient périr avec moi ; mais en même tems, je pensai que si je réussissois à faire mieux connoître à mes compatriotes la géographie de l’Afrique, et à ouvrir à leur ambition, à leur commerce, à leur industrie, de nouvelles sources de richesses, je pensai, dis-je, que ceux à qui j’avois affaire étoient des hommes d’honneur, qui ne manqueroient pas de m’accorder tout ce que mes utiles travaux leur paroîtroient mériter.

Après avoir pris toutes les informations