C’est le vieux Badinguet qui a quitté Paris,
Qui va crier partout que Paris sera pris ;
Ce sont les Parisiens qui lui ont répondu
« Va donc, mon vieux Badingue, Paris n’est pas perdu. »
Pour lors, le vieux Badingue, Guillaume s’en fut trouver,
Dit « J’ai perdu Paris, faites m’y donc rentrer ! »
Et le compère Guillaume qui lui a répondu
« Donnez une récompense, il vous sera rendu. »
« Je prendrai donc l’Alsace, et Metz avec Strasbourg,
Je garderais Paris avec des forts autour,
De plus, quelques milliards feraient bien mon affaire
Tout cela vous va-t-il ? — Oui, ça me va, mon frère. »
Le compère Guillaume lui répond « Mon enfant,
C’est que votre Paris n’a pas l’air patient.
Il va tout renversé, il fait la guerre, je crois,
Aux princes, aux empereurs, aux voleurs et aux rois… »
Le compère Guillaume croyait faire un bon coup,
Et convoitant Paris s’avançait à pas d’loup ;
Il croyait bien le prendre et répétait tout bas
« Attends mon vieux Paris, j’vais t’mettre dans mes États. »
Mais sans en avoir l’air, Paris dit aux coquins
« Tu vas avoir affaire à moi, mon vieux gredin ! »
Puis sortant tout à coup, vite il le déconfit,
Puis avec politesse, il le reconduisit…