de véritables batailles. Après dix ans, c'est-à-dire à vingt-six ans, les agélastes ou décadromes prenaient rang parmi les citoyens.
Il est à peine besoin de dire qu'ἀγέλα signifie proprement un troupeau.
’Αγένειοι.
— Les imberbes, adolescents de seize à dix-huit ans. C'était, à l'époque classique, une catégorie de jeunes gens nettement déterminée, qui avait, dans les concours publics, des épreuves distinctes de celles des enfants (παῖδες) et de celles des hommes (ἄνδρες). Dans les temps plus anciens on ne distinguait que les enfants et les hommes. Plus tard, et peut-être aussi concurremment, on adopta d'autres termes, comme ἔφηβοι, νέοι.
Ἄγημα.
— Troupe d'infanterie faisant partie de la garde d'Alexandre. Le même nom a été donné à un escadron de l'armée d'Antiochus, composé de mille cavaliers, et à des troupes, infanterie et cavalerie de l'armée de Persée. C'était donc, en principe, un corps d'élite de l'armée macédonienne, dont la composition a varié.
Ἀγήρατος.
— Pierre que les cordonniers raclaient en poudre pour faire briller les chaussures des femmes.
Cette poudre était aussi employée en médecine comme astringent et dissolvant.
Ἁγισμός.
— Voy. Ἐνάγισμα, Ἐναγισμός.
Ἁγιστεία.
— Cérémonie religieuse ; se dit de pratiques, comme la célébration des mystères, ou de purifications, et aussi, dans un sens plus général, du culte, surtout matériel, rendu à une divinité.
’Αγκίστριον, diminutif de Ἄγκιστρον.
— Toute espèce de crochet, plus particulièrement la pointe crochue du fuseau, et surtout l'hameçon. Il y avait des hameçons de différentes formes, par exemple de simples crochets, dont la tige était droite, et d'autres dont la tige était arrondie. L'hameçon était attaché à un fil lisse et sans nœuds, autant que possible, par l'intermédiaire d'un crin blanc, afin de ne pas effrayer les poissons. Au-dessus de l'hameçon, on attachait quelquefois au crin un petit objet en forme de corne pour empêcher le poisson de le couper en cet endroit.
Ἀγκτήρ.
— Epingle ou crochet dont se servaient les chirurgiens pour rapprocher les lèvres d'une plaie.
Ἀγκύλη.
— Lanière de cuir fixée par un bout à la haste d'un javelot, vers le milieu de sa longueur ; on l'enroulait autour de cette haste, et l'on tenait entre l'index et le médius l'extrémité libre. On lançait alors l'arme, à qui la courroie, en se déroulant, imprimait un mouvement vif de rotation. Ce mouvement augmentait la vitesse et la force de pénétration du trait. Quelquefois l'ἀγκύλη était fixée au bois du javelot par les deux extrémités, formant une anse. C'est sous cette forme que les Romains l'ont empruntée aux Grecs (hasta ansata).
Le mot, par extension, a servi à désigner le javelot armé de cet accessoire (Voy. Ἄκοντιον).
Il désigne aussi la corde d'un arc, une amarre de vaisseau, la boucle de corde où passaient les bras de levier des machines de jet (ἀγχῶνες), et toute corde formant nœud ou boucle, comme la laisse d'un chien de chasse, le cordon d'un soulier.
Enfin on appelait ἀγκύλη une coupe qui servait dans le jeu du cottabe, ou le jet même du cottabe, parce qu'il fallait, pour s'y livrer, lever et plier le bras au coude (Voy. Κότταβος).
Ἀγκύλια [τα].
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