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— Pour frais de procédurez que les indigents ont été obligés de faire contre les riches pour conserver leurs droits et propriétés, la somme de quatre mille livres, cy 4.000 l
— Pour réparation, frais de premier établissement des maisons d’arrêt du district, trois mille livres cy 3.000 l
— Pour réparations publiques telles que fontaines, places etc deux mille sept cent soixante quinze livres cy 2.775 l
Total 365.775 l


L’hospice du district de Chinon-la-Montagne, établi au chef-lieu sera formé dans une maison nationale dont le prix sera fixé par expert et la valeur prélevée sur les trente mille livres réservées pour son établissement et versée en la caisse des Domaines nationaux ; le comité de surveillance de Chinon-la-montagne est autorisé à requérir cinquante lits garnis d’un lit de plume, matelat, couverture, paillasse, bois de lit et rideaux nécessaires, chez les riches du district et sans indemnité, pour garnir le nouvel hospice, ainsi que deux paires de draps nécessaires pour le soulagement des malades. L’administration du district est spécialement chargée de l’exécution du présent arrêté et de surveiller toutes les opérations qui y sont relatives, de manière à pouvoir à rendre compte de clerc à maître à l’administration du département.

La répartition des sommes accordées aux indigents sans-culottes de la commune de Chinon sera faite par les autorités constituées, et pour les autres communes, par les officiers municipaux, comités de surveillance et administration de district réunis.

Fait et arrêté à Chinon-la-Montagne le huit frimaire An II de la République une et indivisible. Signé E. A. Grangier, Commerson, Henriot, Paumier, et certifié conforme, Détré.

(Arch. Com. Liasse 61 et Arch. Dep. 1 L 316)

Le rôle global a été préparé par les rôles particuliers, pour la ville par le comité de surveillance et la société populaire, le 20 brumaire-10 novembre 1793, avant l’arrivée des commissaires, et pour le district à leur demande et sous leur direction, le 3 frimaire.


Pour la ville : Ce jourd’huy vingt brumaire de l’an deux de la république française une et indivisible, les membres du comité de surveillance de la commune de Chinon-la-Montagne et six membres de la société populaire de la commune se sont réunis en la salle du directoire du district aux autorités constituées à l’effet de réviser et arrêter définitivement l’imposition révolutionnaire qu’ils avaient arrêtée le trois de ce mois en exécution de l’arrêté du citoyen Fouché, représentant du peuple près les départements de l’ouest et du centre, lequel porte qu’il sera imposée une taxe sur les riches à raison de leur fortune et de leur incivisme.