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bancs ont disparu, sans doute enfouis sous la terre ; le trou rond s’est bouché.

Antoine de la Salle n’alla pas plus loin ; il nous l’affirme à plusieurs reprises et ne veut pas surtout qu’on croie qu’il a pénétré dans le souterrain mystérieux dont il parle ensuite. Il s’est contenté d’écrire sur une des parois de la chambre sa devise avec son nom : il convient. DE LA SALE. On voudrait les y retrouver ; malheureusement la « moiteur de la roche », qui déjà de son temps avait « couvert » beaucoup de noms écrits avant le sien, a effacé aussi son inscription : en éclairant la chambre au magnésium, on ne lit sur les parois que quelques noms de visiteurs modernes, sauf un qui paraît remonter au XVIIe siècle.

Mais si La Sale s’est abstenu de pousser plus loin ses investigations, il nous a redit ce que les gens du pays lui racontèrent sur le prolongement de la « cave », et c’est la partie de son récit qui a le plus d’intérêt pour nous. À droite, dans la chambre en question se trouve l’entrée d’un couloir, entrée fort étroite, qu’on ne peut franchir qu’en se couchant et en se poussant les pieds les premiers. Où mène ce couloir ? Les gens de Montemonaco en racontent bien des choses ; « les uns s’en moquent, et autres y ajoutent foi, par l’ancien parler de la commune gent ».