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sont de lui ou de son modèle ; on peut cependant remarquer que beaucoup d’entre eux rentrent dans le style habituel de l’auteur [1]. Voici les trois avis de l’oiseau :

 
Yeve net of wisdom to hasty credence
To every taie nor to eche tyding...
Désire thou nott be no condicioun
Thing which is impossible to recure [2]...
For tresaure loste mdke never to gret sorrowe
Which in no wise may not recovered be [3].


Le petit poème que je réimprime procède évidemment aussi du récit de Pierre Alphonse, bien qu’il y soit changé au point d’y être transformé presque complètement. Il se rattache à cette forme du récit, et s’écarte de celle que nous offre Barlaam par des traits incontestables. Dans Pierre Alphonse et dans le lai, un vilain (rusticus) est propriétaire d’un jardin où l’abondance des sources et la fraîcheur de

  1. Il est possible que Lydgate n’ait pas eu d’autre source que la première de nos versions françaises de Pierre Alphonse. Il est remarquable qu’il emploie pour désigner la pierre précieuse le mot de jagonce, qui se trouve dans cette version et qui est également inconnu à la seconde et à notre lai.
  2. Cet avis ne répond bien ni à celui du latin (Quod tuum est semper habe), ni à ceux qui lui correspondent en français ; il rappelle au contraire le premier avis du Barlaam, mais ce n’est peut-être qu’une coïncidence fortuite.
  3. A Selection of the minor poems of Dan John Lydgate, éd. by J.-O Halliwell (London, Percy Society, 1840), p. 179.