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syriaque [1], qui est perdue [2], mais de laquelle est issue une traduction arabe [3], encore inédite [4], ainsi qu’une autre version arabe faite sur le grec [5]. Dans une troisième version arabe, inédite également, le roman chrétien a été transformé en un roman musulman : Barlaam est devenu un derviche [6]. De cette version arabe est issue une version juive qui, par un nouveau retour de fortune, a fait servir la légende, originairement bouddhique, puis chrétienne, puis musulmane, à l’enseignement des doctrines du judaïsme [7].

Ces diverses traductions n’auraient pas d’intérêt pour la question qui nous occupe, si elles

  1. Telle est du moins l’opinion généralement admise (voy. Barlaam und Josaphat des Gui de Cambrai, herausgegeben von H. Zotenberg und P. Meyer, p. 315). J’ai émis autrefois l’hypothèse que le grec pourrait bien au contraire être traduit du syriaque, auquel l’arabe remonterait aussi directement.
  2. D’après M. Rhys Davids, Buddhist Birth-Stories, p. XCV, cette version syriaque existerait en manuscrit ; mais je ne sais où l’auteur a pris ce renseignement.
  3. Elle a servi à son tour d’original à une version éthiopienne (Zotenberg et Meyer, l.. c., p. 316).
  4. On ne sait à quel original remonte une version arménienne, dont on ne connaît que l’existence (Zotenberg et Meyer, p. 317).
  5. Voyez Dorn, dans le Bulletin historique-philosophique de l’Académie de Saint-Pétersbourg, t. IX, n° 20-21 (1852).
  6. Zotenberg et Meyer, l. c., p. 316.
  7. Cette version juive, intitulée le Prince et le Derviche, comme le roman arabe dont elle dérive, a été souvent imprimée ; voy. le mémoire cité de Dorn.