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regarde l’histoire, citée plus haut, du Joseph gardé dans une crypte à Jérusalem comme étant réellement orientale ; mais comment n’en trouverait-on aucune mention plus ancienne ? En Occident même, elle ne sortit pas des livres du chroniqueur anglais et du rimeur wallon, et pendant des siècles on n’en rencontre plus aucune mention. Les mystères du Moyen Âge, qui ont mis en scène, avec tous les détails du récit évangélique de la Passion, les légendes qui s’étaient groupées alentour, ignorent complètement celles de Cartaphilus ; elle est également absente des compilations mêlées d’histoire et de fable, notamment de l’immense ouvrage de Jean d’Outremeuse, où ont trouvé place presque tous les contes de ce genre connus du Moyen Âge. Ni les prédicateurs ni les poètes n’y font la moindre illusion ; les artistes ne l’emploient pas dans leurs compositions peintes ou taillées. Il faut arriver au commencement du XVIIe siècle pour voir reparaître une histoire analogue ; mais, cette fois, reproduite dès son début avec prédilection par l’imprimerie et l’imagerie populaires, elle eut tout de suite une vogue qui n’a pas encore pris fin.


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