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CHAPITRE III

LE SUCCÈS


Les premières productions de François Villon, ballades chantées ou récitées par lui à ses amis, ne sortirent sans doute pas d’un cercle restreint. Les Lais, à en juger par ce qu’il en dit lui-même, durent être répandus dans Paris en d’assez nombreuses copies. Il attacha sûrement plus d’importance à la divulgation de son Testament, œuvre dans laquelle il avait mis tout son art et tout son cœur. Nous ne savons guère comment s’opérait, avant l’imprimerie[1], la « publication » d’une œuvre littéraire. Y avait-il des libraires qui s’en procuraient des exemplaires, en les demandant à l’auteur ou autrement, et qui ensuite les mettaient en vente ? En tout cas les copies que nous possédons, soit des deux poèmes principaux, soit des pièces détachées, n’ont certainement pas ce

  1. L’imprimerie ne fut introduite à Paris que quand le poète, bien probablement, était déjà mort, et elle n’entra que lentement dans les mœurs.