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LES TROIS LECTURES.

ments hardis, une couleur vraie des temps et des lieux, cet acte-là ira tout seul ; continuez. »

Ce premier jugement rendu par les convives reconnaissants, encouragea l’auteur, et il reprit sa lecture avec toute l’assurance que donne un futur succès.

— « De mieux en mieux, » s’écrièrent-ils tous à la fin du second acte ; le troisième fut accueilli avec transport, car tous avaient déjà jugé que l’ouvrage appartenait à leur école, et la nécessité de le soutenir ne leur permettait pas d’en contester le mérite.

Au quatrième, il s’éleva une discussion qui réveilla en sursaut le mélancolique auteur d’un nouveau recueil d’élégies, dont la première commence ainsi :

« Le sommeil a fui de mes yeux. »

Ce bon jeune homme, entraîné par l’exemple à se plaindre de la vie, en menait une fort joyeuse, qui l’obligeait souvent à se reposer le jour des plaisirs de la nuit ; quelques personnes étant survenues, il leur avait poliment cédé sa chaise, et s’était assis sans façon sur le lit d’Amaury, position dangereuse pour tout auditeur ; là, penché mollement, il venait de céder au charme de sa situation, se confiant dans l’habitude qu’il avait contractée au Palais de justice de