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LES TROIS LECTURES.

sième est ordinairement le moins mauvais d’un mauvais drame, et si nous nous sentons prêts à succomber au quatrième, nous ferons venir du punch. Maintenant c’est la mode ; on multiplie les moyens pour arriver à l’effet.

— « Du vin de Champagne et du punch ! dit Alfred ; la pièce sera fort supportable, j’en réponds. » Et ils se séparèrent en se donnant rendez-vous au surlendemain.

Il était à peine jour quand le portier d’Amaury, un balai sous le bras, et une falourde à la main, vint allumer le poêle et nettoyer la petite chambre, érigée tout à coup en salon de lecture. Les vestiges de plusieurs toilettes, faites à la hâte, furent enfouis dans une grande armoire, parmi des livres, du linge, des cahiers de musique, et par dessus un bouquet de fleurs artificielles, souvenir amoureux, qui se trouva étouffé sous le poids d’une robe de chambre à ramage.

Une jolie voisine, couturière de son état, et complaisante de sa nature, avait prêté les chaises de sa modeste chambre pour ajouter à celles où devaient s’asseoir les membres de l’aréopage dramatique, romantique, et critique. Une table, chargée du pâté fondamental, et des seaux où la glace irrite le feu pétillant du vin de Champagne, était dressée au milieu de la chambre ;