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ments dans ces deux vers gravés sur la tombe de madame de Montmenard :


Dors en paix dans le ciel, objet de notre amour,
Attends-nous aujourd’hui, demain… ce n’est qu’un jour.


L’amitié vient à son tour écrire sur la pierre d’Augustin Despréaux, mort à l’âge de soixante-quatre ans, cette courte et complète oraison funèbre :


Repose en paix dans ta sombre demeure,
Ton cœur jamais ne se reprocha rien ;
Repose en paix : sur toi l’amitié pleure ;
Repose en paix : tu n’as fait que le bien.
(Décédé le 19 juin 1824.)


Et sur la tombe de madame de Lamarck, sœur naturelle du roi de Prusse actuel :

« Qui l’a connue la pleure. »

Et sur la modeste croix de bois des fosses communes, cette histoire si simple de la vie d’une femme, de madame Vériot :

« Elle vécut bien, elle aima bien, elle mourut bien. »

Et enfin, tout en haut ou tout en bas de l’échelle de la vie, une femme de quatre-vingt-un ans sourit en prononçant ce qu’il y a de plus cruel et de plus vrai dans la mort, qui est elle-même la plus cruelle des réalités :