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gayer ces premiers mots qui deviennent des souvenirs ineffaçables, tu fus la fille de madame de Montic ;


Attends !
Te penchant vers ta mère, avec un doux sourire,
Tu répétais ce mot qui charmait son amour ;
C’était le seul, hélas ! que tu puisses lui dire ;
Ta mère te sourit et redit à son tour :
Attends !


Déjà !… Cécilia Philibert, après un jour de quatorze mois, une nuit sans fin !

Du paisible sommeil de la douce innocence,
Dans ce triste berceau, tu dors, ô mon enfant !
Écoute ; c’est ta mère. O ma seule espérance !
Réveille-toi ; jamais tu ne dors si long-temps.
(Décédé le 3 décembre 1823.)


Et toi, Alexandrine Juillet, à quatre ans, que ton premier mensonge est cruel ! que le dernier mot de ta mère est déchirant :


« Près de mourir, elle nous disait : Ne pleure pas,
papa ; ne pleure pas, maman ; je me sens mieux…
Et elle mourut… ! »
(Décédée le 13 mars 1829.)


Attends, Pauline Bertereau, attends, pour mourir, que tu aies joué avec les premières fleurs du mois de mai :


Ange chéri, dont la vie éphémère