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Cependant les nombreux adeptes d’une secte nouvelle me demandent la tombe de leur maître ; elle est là ; je ne m’en approche pas ; je crains de fouler un dieu !… Il y a témoignage de la foi saint-simonienne sur une tombe du Père-Lachaise : une femme, Marie Simon, est morte dans cette croyance ; heureuse si cette formule de la doctrine put lui dévoiler une vie future et la consoler du trépas : Dieu est tout ce qui est… Tout est en lui, tout est par lui, rien n’est en dehors de lui ! Ses coreligionnaires, en la quittant, lui ont dit pour dernier mot : « Espérance ! » et l’ont laissé gravé sur sa tombe.

Un charme touchant, que l’on goûte surtout auprès des tombes que ne recommande point un nom célèbre, c’est le charme des épitaphes. A mesure que les monuments deviennent plus somptueux, ces expansions de la douleur deviennent plus rares. La magnificence semble un hommage suffisant à la mémoire du défunt, et une épitaphe détournerait l’esprit de l’admiration du monument. Aussi n’en cherchai-je point d’expressive dans ce contour en forme de lyre, où la mode et la vanité attirent la plupart des constructions nouvelles ; rapprochons-nous du quartier des pauvres, de la fosse commune et des concessions temporaires ; les autres ont été faites