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une inscription latine, gravée par les soins du corps municipal de Paris :


« Au citoyen, ayant mérité de la patrie, parce que le premier il fit naître parmi ses concitoyens le desir de rétablir la monarchie légitime. »


C’est presque au fond de l’une des deux avenues qui traversent dans sa largeur le Père-Lachaise, bien loin de l’endroit où repose le maréchal Ney, qu’il faut chercher la tombe de M. Bellart où ces lignes sont écrites.

Pourquoi de l’autre côté de l’allée, sur la haute pierre monumentale du comte Desèze, le détail de ses emplois ? Pour moi, je n’y laisserais que son nom et les tours du Temple qu’on y a sculptées. Rien de superflu, rien d’aride, surtout lorsqu’un mot, un rapprochement, une forme quelconque, expriment l’idée d’où le sentiment doit naître. J’aime ces deux mains de bronze qui se joignent entre deux tombeaux, et dont l’une appartient à une femme, puisqu’un bracelet, gracieux emblème de parure, entoure l’un des poignets. J’aime encore ces trois colonnes jointes par leur base et leur sommet, au centre de la demeure où le bon, le patriote Alexandre de Lameth attend ses frères.

C’est ainsi que dans les jours d’affluence, on s’approche en groupes nombreux des tombes remarquables, que l’on se redit l’histoire des hom-