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domine seul, je me trouvai en face d’un superbe mausolée ; il n’est ni de marbre, ni de granit, ni de porphyre ; on l’a fait d’une pierre grisâtre, convenable à l’aspect d’un monument funéraire ; la carrière d’où elle fut tirée, je l’ignore, mais l’orgueil national de M. de Chabrol de Volvic pour les minéraux de France est connu, et ce monument sera la sépulture de sa famille. Au-dessus d’un caveau spacieux, dont l’ouverture n’est que le cintre d’un arceau, pose à dix pieds de terre un sarcophage orné de figures en bas-relief, et recouvert d’un ciel soutenu par des colonnes. Dans ce sarcophage est recueillie la dépouille mortelle du beau-père de l’ancien préfet de Paris, de Lebrun l’architrésorier. Cambacérès et Lebrun ! l’illusion du rapprochement de ces deux noms fit que j’en cherchais un autre encore ; voilà, me disais-je, le second et le troisième consuls de la République Française : le premier consul, où repose-t-il !!… L’univers le sait.

Quelles pages d’histoire mêlées dans ce cimetière ! là, depuis vingt-cinq ans, nos révolutions viennent s’éteindre et rendent ce terrain brûlant ; nulle part je ne saurais remuer des cendres bien refroidies. Déjà quinze mois se sont écoulés depuis l’embarquement de Cherbourg, et je lis dans