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place où fut la pierre qui porta cette inscription :


« Ci gît le Maréchal Ney, duc d’Elchingen, prince de la Moscowa, DÉCÉDÉ !… le 7 décembre 1815. »


Presque à égale distance du doyen des maréchaux, du brave Serrurier, s’élèvent, majestueuses, les deux pyramides de marbre blanc qui recouvrent ses compagnons Suchet et Masséna. Peu de monuments sont aussi somptueux : la première, enrichie des plus belles sculptures et dont le principal ornement est le nom du duc d’Albuféra, avec des noms de batailles livrées dans toutes les contrées de l’Europe ; l’autre, sur laquelle sont gravés ces titres éloquents : Rivoli, Zurich, Gênes, Essling !

Près de l’Enfant chéri de la Victoire, on cherche le maréchal Lefebvre ; lui-même avait choisi sa place dans une visite au Père-Lachaise : « Souvenez-vous, avait-il dit, que si je meurs à Paris je veux être enterré là, près de Masséna. Nous vécûmes ensemble dans les camps, dans les combats ; nos cendres doivent obtenir le même asyle… » Le catafalque est magnifique, deux Victoires ailées soutiennent une couronne sur sa tête, d’une parfaite ressemblance ; un serpent, gage d’immortalité, s’enroule autour de son glaive ; sur le fronton, le nom de