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lancelot, compagnon de la table ronde.

son nom, je l’ignore encore. — Eh bien, c’est Lancelot du Lac, celui que vous venez de remercier ; c’est lui qui vainquit les deux assemblées et fit ma paix avec Galehaut. — Se peut-il ! » s’écria la reine, en se signant et en témoignant la plus grande joie d’apprendre ce qu’elle savait déjà mieux que personne.

Après, ce fut le tour d’Hector : il montra mess. Gauvain, et demanda qu’on le tînt quitte de la quête qu’il en avait entreprise. Mess. Yvain le reconnut et courut l’embrasser en racontant comment Sagremor et lui devaient à Hector la fin de leur captivité chez le sénéchal du Roi des cent chevaliers. « Ce n’est pas tout, ajouta mess. Gauvain ; je l’avais vu auparavant faire vider les arçons à Sagremor et à Keu, à messire Yvain, devant la Fontaine du Pin. » Chacun alors de faire honneur à Hector, en présence de la nièce d’Agroadain, son orgueilleuse amie[1].

On annonça que les tables étaient dressées. Quand on fut levé, le roi prenant la reine à part la pria de l’aider à retenir Lancelot compagnon de la Table ronde. « Sire, répond-elle, vous savez qu’il est déjà compain de Galehaut ; c’est de Galehaut qu’il faut d’abord avoir le consentement. »

  1. T. I, p. 340.