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second combat contre les saisnes.

prennent son épée et lui crient de se rendre s’il tient à la vie. « Plutôt mourir que demander merci à des traîtres ! » On le désarme, on lui lie les mains ; il est transporté dans une forte prison.

Les trois autres compagnons commençaient à perdre patience. Enfin Galehaut croit apercevoir un chevalier revêtu des armes qu’on venait de prendre à Lancelot, et qui semblait demander aide. Galehaut s’élance ; mais il est assailli comme Lancelot par vingt gloutons qui l’abattent, le lient et le jettent en prison. Le même piége attendait Hector et messire Gauvain. Désarmés à leur tour, ils sont liés et conduits dans une grande geôle où ils eurent tout le temps de maudire la messagère de la perfide magicienne.

Cependant la reine attendait Lancelot et mess. Gauvain. Quelle ne fut pas sa douleur, son désespoir en apprenant de Lionel qu’une pucelle les avait emmenés et sans doute trahis, puisqu’ils n’étaient pas revenus. Le lendemain, elle vit, ainsi que tous les Bretons de l’ost, les écus des quatre chevaliers suspendus aux murs de la Roche et réunis à ceux du roi Artus et de Gaheriet. Pour comble de disgrâce, les Saisnes devaient, ce jour-là même, tenter l’attaque du camp et c’était pour leur donner plus de chances de succès que Camille avait attiré dans