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notes.
sur lesquels on jurait. Il faut remarquer que dans ce temps-là le serment (sacramentum) se prêtait soit en adjurant Dieu représenté par une église, soit en posant la main sur l’évangile ou de saintes reliques qu’on faisait venir de l’église ou qu’on y allait chercher. On les invoquait comme garants de l’engagement pris ou de la vérité des déclarations. Mentir au serment ainsi prêté, c’était se dévouer à la vengeance céleste ; c’était renier Dieu et les saints.
P. 138. L’Apostole. C’est le synonyme ordinaire du mot pape. On a dit aussi la pape. Nous conservons encore le Siége apostolique.
P. 141. Il avait la barbe et les cheveux roux. Cette prévention contre les gens à cheveux roux accuse assez bien un gallo-breton. Les hommes de cette race étaient généralement bruns, comme nos Bretons du continent. Ils tenaient pour ennemis mortels les conquérants Anglo-Saxons, généralement roux. Il est vrai que, parmi les compagnons de Guillaume le conquérant, il devait se trouver autant de cheveux roux que de cheveux noirs ; mais Henri II, le protecteur de notre auteur, était, au moins par son père, Angevin.
P. 143. Un « behourdis » à armes courtoises fut disposé dans la prairie. Le behourdis était un exercice militaire comme les tournois et, plus tard, les Tables rondes. Il n’était pas interdit aux écuyers ni aux simples valets. Le plus souvent il s’agissait de franchir à cheval, et tout en combattant, des obstacles plus ou moins dangereux.
P. 144. Le « glaive » de Meleagan se brisa. Par glaive, il faut toujours entendre ici la lance ou l’épieu, non l’épée. De l’ancienne forme est venu glavelot, jave-