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et observations grammaticales.
Et avoit non li uns Arodion de Coloigne, e li segons Taudramides de Verzeaus, e li tiers Thomas de Tolede e li quarz Sapiers de Baudas. Cil, quatre metoient en escrit quanque li compaignon le roi faisoient d’armes. Si mistrent en escrit les aventures monseignor G. tot avant, porce que ce estoit li comencemens de la queste ; e puis les Hector, porce que del conte meesmes estoient branches. E puis les aventures as autres xviii compaignons. E tot ce fu del conte Lancelot. E tuit cest conte estoient branches, e li contes Lancelot meismes fu branche del grant conte del Graal, si tost com il fu ajostés. »
On voit ici que le « Grand conte du Graal » ne fut constitué que par la réunion successive des branches qu’avaient formées le Merlin, l’Artus, le Gauvain et le Lancelot. La branche de Gauvain n’est plus aujourd’hui séparée, au moins dans les romans en prose, de celles d’Artus et de Lancelot. Tout semble porter à croire que les deux livres d’Artus et de Lancelot étaient, dans l’origine, parfaitement indépendants du Saint Graal et du Merlin. C’est pour avoir voulu raccorder les deux premiers aux deux seconds que les arrangeurs définitifs auront été obligés de recourir çà et là à des interpolations.
P. 95. En tendant les bras à son « nourri ». Nous avons perdu ce mot, désignant celui qui avait passé sa jeunesse, avait été nourri, élevé, dans la maison d’un parent, ami, patron ou client, devenu père nourricier. Ainsi Eginhard nomme-t-il Charlemagne nutritor meus ; ainsi Guillaume de Machault se disait-il le nourri du roi de Bohême.
P. 97. On vit descendre devant le « degré ». Ancien nom