selle. Le lendemain avant de remonter, ils entendirent la messe puis, ils atteignirent le château de Pintadol où on leur conta les prouesses de Galeschin. « Au moins, demoiselle, dit Lancelot, n’allez pas allonger notre chemin pour éviter une fâcheuse rencontre : nous vous en saurions mauvais gré. — Oh ! reprend-elle en riant, ne craignez rien ; vous aurez toutes les peines que vous pouvez souhaiter. »
Ils se trouvèrent ensuite au milieu des belles cultures d’Ascalon le ténébreux. La demoiselle demanda aux vilains s’ils n’avaient pas vu passer, la veille, un chevalier et une demoiselle. — « Oui ; le chevalier a même essayé vainement d’abattre la mauvaise coutume de cet endroit. » Arrivés aux portes du château, les ténèbres commencent à les environner. La demoiselle descend la première, messire Yvain après elle. Ils avancent jusqu’au cimetière où la lumière reparaît ; mess. Yvain entend des lamentations, mais ne devine pas d’où elles partent. « Sire, » dit la demoiselle en lui montrant la porte du moutier, « votre ami demandait qu’on ne lui fît pas éviter les pas dangereux ; voulez-vous juger, le premier, du danger de cette aventure ? Mais, je vous en avertis, fussiez-vous le plus hardi des hommes, vous tremblerez de tous vos membres. — Il n’est pas, répond Yvain, de souffrances au-dessus