Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 4.djvu/282

Cette page a été validée par deux contributeurs.
274
lancelot du lac.

moi pleurer, Galehaut ; je souffre beaucoup, et je n’entends pas dire la raison de ma douleur. » Galehaut revint vers le roi, sans pouvoir comprendre plus que lui la raison d’un tel désespoir.

On convint de commencer, dès le lendemain, la quête de mess. Gauvain : en cinq jours ils espéraient arriver devant la Tour douloureuse. Le roi avait recommandé aux barons réunis pour la fête de ne pas s’éloigner, et il partit avec eux sous la conduite de Melian, côtoyant d’abord la forêt, afin d’éviter le danger de se perdre dans les nombreux détours. La reine avait refusé de les suivre, n’étant pas, dit-elle, assez bien pour chevaucher. Mais avant de dire ce qu’ils firent il convient de revenir à Lancelot.


LXXIX.



Après avoir chevauché quelque temps, Lancelot était entré dans la vallée où messire Yvain résistait de son mieux aux dix gloutons qui avaient lié Sagremor à un tronc d’arbre et suspendu par les cheveux aux branches d’un autre arbre la demoiselle son amie. Lancelot ayant reconnu messire Yvain aux couleurs de son