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lionel et galehaut.

dit-il, ils sont trop preux tous les trois pour nous donner le moindre sujet de crainte sur ce qui arrivera. Mais ce n’est pas à vous qu’il conviendrait de leur venir en aide ; vous n’êtes pas chevalier, et vous n’avez pas encore le droit de porter les armes. D’ailleurs, cette nuit peut-être, nos amis reviendront et ne voudront pas laisser monseigneur le roi, un grand jour comme la Pentecôte. »

Tant il en dit et fait que Lionel consent à retourner ; ils rentrent ensemble à l’hôtel. Galehaut ne veut pas le quitter un instant, pour qu’il ne retourne pas sans lui dans la forêt. Il garde le secret du départ des trois chevaliers, dans la crainte du chagrin que la reine éprouverait en apprenant que Lancelot s’était éloigné sans prendre congé d’elle. Revenons maintenant, à Melian le Gai.

En prenant congé de Trajan, Lancelot fut convoyé par Melian, frère de celui qu’il avait levé du coffre. Ils passèrent ensemble devant la maison maintenant purgée par mess. Yvain des larrons qui s’y étaient introduits. Ce fut la dame de la maison qui mit Lancelot sur la voie qu’avait prise messire Yvain : Melian revint au Gai château, et de là dès le lendemain, il se rendit à Londres. Il y arriva le soir même de la Pentecôte. Le roi avait, le matin, armé Lionel : il avait attendu, pour se mettre à ta-