Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 4.djvu/276

Cette page a été validée par deux contributeurs.
268
lancelot du lac.

le garantirent du froid. Une autre fois, elle lui tend, au bout d’un long bâton, des draps blancs, un oreiller, une courtepointe. Ainsi préservé de la faim, de la vermine et du froid, vingt fois il bénit sa bienfaitrice, en lui avouant encore qu’il ne pourra supporter l’infection produite par le cadavre des reptiles. « Il faut donc encore y pourvoir, dit-elle. » Et elle prépare devant la lucarne un feu de soufre mêlé à une dose d’encens. Quand il fut allumé, elle en jette plusieurs brandons dans la prison. Aussitôt la puanteur s’évanouit ; mess. Gauvain respire librement et n’a plus d’autre ennui que la perte de sa liberté.

Le conte s’interrompt ici pour nous dire ce qui se passait sur les bords de la Tamise à la cour du roi Artus.


LXXVIII.



La veille de Pentecôte, le jour même où messire Yvain, Galeschin et Lancelot étaient secrètement partis à la recherche de mess. Gauvain, le roi Artus n’avait pas manqué, au sortir des vêpres, de demander pourquoi il n’y avait pas vu son neveu ni les trois autres chevaliers. Galehaut était aussitôt monté à cheval, et n’ayant