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enlèvement de mess. gauvain.

Pentecôte, dans sa ville de Londres. Il désirait y donner en présence de toute sa cour l’adoubement de chevalier au jeune Lionel de Gannes.

Jamais il n’y eut une réunion si brillante de barons, de dames et demoiselles ; on vint à Londres de toutes les villes non-seulement de la Grande-Bretagne, mais aussi de France, d’Allemagne et de Lombardie.

Lionel fut armé des plus belles et des plus riches armes. Au service de la veille de Pentecôte, il parut en robe de soie merveilleusement ouvrée ; et après le service, on dressa le manger, non pas dans les salles et dans les chambres, elles n’auraient pu jamais contenir une si grande assemblée, mais dans une suite de pavillons que le roi avait fait disposer le long de la rivière de Tamise. Les tables avaient une demi-lieue d’étendue. Après le festin qui fut des mieux fournis de hautes viandes, de vins et de cervoises, les convives allèrent s’ébattre les uns d’un côté, les autres d’un autre. Quatre renommés chevaliers de la Table ronde prirent le chemin de la forêt de Varannes. C’était messire Gauvain, messire Yvain de Galles, Lancelot

    ment, de la quête et de la délivrance de messire Gauvain devait former, dans l’origine, un récit indépendant du roman en prose. C’était un de ces lais ou contes que les bardes et les jongleurs récitaient en plein air et de vive voix.