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le parlement de galehaut.

gens orgueilleux qui ne consentiront jamais à m’obéir.

« — S’il en est un seul assez hardi pour aller contre vos ordres, soyez assuré que dès que je l’aurai su, j’en prendrai une vengeance qui empêchera tout autre de l’imiter. Vous tous, mes hommes liges, je vous commande, sur la foi que vous me devez, de venir en aide au roi Baudemagus envers et contre tous, moi seul excepté. Il peut se faire que je ne rentre jamais dans mes domaines ; le roi Baudemagus jurera donc, sur sa vie, qu’envers mon peuple il se contiendra loyalement. Et si je viens à mourir en terre étrangère, il recevra mon filleul et neveu Galehaudin pour roi du Sorelois et des Îles étranges ; par sa femme, la fille du roi Gohos, Galehaudin en est le droit héritier. »

On apporta les Saints ; Galehaut reçut les serments, d’abord du roi Baudemagus, puis de tous les barons, y compris le Roi des cent chevaliers, son cousin germain. Tous s’engagèrent à ne réclamer, après la mort de Galehaut, aucune part de son héritage, et d’être à toujours les fidèles chevaliers de Galehaudin[1].

Baudemagus était sire de la terre de Gorre,

  1. Cet épisode du Parlement-Galehaut et de l’élection de Baudemagus de Gorre comme gouverneur du Sorelois,