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les enfances.

rais trouvé personne en cour pour me justifier de les avoir frappés. Ils mourront, mais après avoir été jugés, et sans qu’on puisse me blâmer. » Alors, jetant le tronçon de l’épée, il saisit les deux enfants et les donne à garder à ses plus fidèles serviteurs.

Et si le roi Claudas regrette son fils, les deux maîtres, Pharien et Lambègue, ne sont pas moins affligés que lui. Ils croient leurs deux jeunes seigneurs aux mains de leur ennemi et ne doutent pas qu’ils ne soient jugés à mourir. Mais il faut ici revenir à la demoiselle du lac.


XII.


Sarayde ne tint pas grand compte de sa blessure, toute profonde qu’elle fût. Elle s’enveloppa le visage d’une large bandelette, et rejoignit les écuyers demeurés à la porte de Gannes. Les deux enfants, toujours sous la forme de lévriers, la suivaient. Mais, avant d’arriver au bois où l’attendaient les écuyers, elle rompit l’enchantement, et Lionel et Bohor reparurent tels qu’ils étaient réellement.

Sarayde reçut les compliments de la Dame du lac à laquelle elle amenait les deux enfants. Lancelot, quand elle arriva, était à la chasse, et, quand il revint, la Dame du lac lui annonça