du pavillon, voyant en tel danger l’homme qu’elle aimait en dépit de ses mauvais traitements, accourt échevelée et se précipite aux genoux d’Hector en lui criant merci. « Ce n’est pas à moi, demoiselle, c’est à celle-ci qu’il la faut demander. » Alors celle qui avait tant demandé la mort du chevalier s’attendrit, fond en larmes et se tournant vers Hector : « Sire chevalier, faites-en votre volonté, je m’y accorde d’avance. » Le vaincu, de son côté, offre de se rendre prisonnier de la demoiselle offensée, et Hector lui permet de remonter. Ils gagnent le moutier voisin ; le vaincu lève la main, jure en présence de l’ermite de faire ce que la demoiselle exigera. « Et maintenant, leur demande Hector, suis-je encore loin du carrefour des Sept-Voies ? — Vous en avez été détourné, répond le chevalier ; mais si vous le trouvez bon, voici mon jeune écuyer qui vous servira de guide, et pourra vous conduire à la maison de son père. » Hector accepte, le chevalier le supplie de lui dire son nom : « On m’appelle Hector. — Et moi Guinas de Blaquestan. » Là dessus, ils se recommandent à Dieu. Guinas et les deux demoiselles vont rejoindre le chevalier navré, pendant qu’Hector se laisse conduire par l’écuyer.
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lancelot du lac.