va le jeter dans le courant. Cela fait, il s’éloigne en regrettant le serment qui vient de le contraindre à tuer un prud’homme qui lui avait donné le pain, le sel et le gîte.
XXIX.
près avoir ainsi combattu et mis à
mort malgré lui le vavasseur chez lequel
il avait reçu une si courtoise hospitalité, le Chevalier erra tristement le reste
du jour sans trouver aventure. Il passa la nuit chez une dame veuve, à l’entrée d’une forêt voisine de Kamalot, et se remit en chemin le lendemain matin, toujours accompagné de la demoiselle du Lac et de ses deux écuyers. Bientôt
il fit rencontre d’un valet monté sur un
grand chasseur. « Valet, lui dit-il, quelles nouvelles ? — L’arrivée à Kamalot de madame la reine. — Quelle reine ? — La reine Genièvre, la femme du roi Artus. » Et, cela dit, le valet
s’éloigne.
Le bon chevalier, tout pensif, arrive dans Kamalot. Il abandonne les rênes et laisse le coursier aller à l’aventure, jusqu’en face d’une maison forte. Aux fenêtres était une dame, en simple chemise et surcot, les tresses répandues