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le chevalier malade.

fit le serment dont vous parlez. Confessez que vous aimez mieux le navré. — Je ne mentirai pour rien au monde. — Défendez-vous donc. »

Ils prennent du champ, reviennent et se frappent rudement ils font plier sous eux les arçons mais le glaive du Chevalier malade perce l’écu, s’ouvre passage dans le haubert, et y laisse le fer et le bois. Ils tombent de cheval en même temps ; le Chevalier malade relevé le premier s’élance sur l’autre chevalier l’épée haute. Mais il ne trouve plus qu’un corps inerte ; l’âme s’en était allée.

Il remonte à grand’peine, et gagne lentement la forêt. Ses écuyers rassemblent des branches et des rameaux, en forment une litière qu’ils enferment dans un merveilleux tissu de soie, présent de la Dame du lac. Après avoir doucement couché leur seigneur, ils attachent à la litière deux beaux palefrois et se remettent lentement en marche.



XXVI.



Messire Gauvain, de son côté, avait commencé sa quête. Après avoir erré quinze jours sans rien apprendre du chevalier vainqueur de la Douloureuse garde, il fit rencontre d’une demoiselle à laquelle il ne