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MERLIN.

vante nous ramène au texte de Geoffroy de Monmouth, dont elle offre l’habile et poétique développement. C’est le récit de l’amour du roi Uter-Pendragon pour Ygierne.




IX.


amours d’uter-pendragon et d’ygierne. conception et naissance d’artus.



À l’une des fêtes que le roi donnait à Carduel[1] depuis l’institution de la Table ronde, il remarqua, parmi les dames, la belle Ygierne, femme du duc de Tintagel[2]. Il se contenta d’abord de la regarder avec un grand plaisir ; la dame s’en aperçut, et, comme elle était aussi sage que belle, elle évita, tant qu’elle put, de se trouver seule avec lui. Uter envoya des présents de joyaux à toutes les femmes, pour avoir moyen

  1. À Londres, suivant Geoffroy de Monmouth.
  2. Geoffroy de Monmouth nomme ce duc Gorlois. Tintagel était sur la côte de Cornoaille, au-dessous de Lothwhith : on y voit aujourd’hui d’imposantes ruines.