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LES SEPT SAGES.

son nom ; il s’appelait Mellin. On le conduit à la cour : chemin faisant, il donne gratuitement à un prud’homme l’explication d’un songe qui lui révélait l’existence d’un trésor caché sous son foyer. Arrivés devant l’empereur, les Sages lui disent que cet enfant va rendre raison de ce qu’il demande. Hérode le conduit dans sa chambre : « Sire, » dit Mellin, « il y a sous votre lit une chaudière d’eau bouillante, alimentée par sept diables. Tant qu’elle y sera, vous ne pourrez rien voir en dehors de Rome, et si vous l’ôtez sans éteindre les sept bouillons de flammes, vous ne verrez pas plus dans Rome que hors de la ville. — Apprenez-moi donc ce que je dois faire, » dit l’empereur. — « Sire, il faut détourner votre lit, et faire creuser dessous. » Vingt ouvriers arrivent, ouvrent le sol et trouvent la chaudière : « Voilà qui est admirable, » dit Hérode. « Ton conseil sera désormais la règle de mes actions. Parle, et tu seras obéi.

« — Faites donc éloigner d’abord, » dit Mellin, « tous les gens qui vous entourent. Sire, » dit-il ensuite, « les bouillons de la chaudière indiquent la présence des sept diables que vous gardez près de vous. — Ah ! Dieu ! » fait Hérode, « et qui sont-ils ? — Ce sont les Sept Sages. Ils sont devenus plus riches que vous, par une méchante coutume