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TRANSITION.

connaître l’esprit et le caractère de nos romans, a réellement grossi les ténèbres qui les environnaient. Non, quoi qu’en ait dit M. Louis Moland, l’Église ne conçut jamais la chevalerie comme une institution religieuse, un sacerdoce militaire, une prêtrise armée, dont le modèle aurait été la chevalerie de la Table ronde. L’Église n’a contribué en rien à la naissance de tous ces héros et le système militaire de la féodalité s’est formé dans un esprit parfaitement étranger à l’esprit de l’Église et du Clergé. Il est surtout plus que douteux que « le livre du Saint-Graal ait jamais eu rien de commun avec l’ordre des Templiers. » Tout cela s’écrit et se répète de notre temps, où la critique veut tout expliquer par un procédé synthétique ; mais rien de tout cela ne soutient la présence des œuvres mêmes auxquelles on le rapporte.