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LE ROI ARTUS.

genoux, « nous pardonnerez-vous de vous avoir fait si peu d’honneur ? — Relevez-vous, vous en avez assez fait pour nous attacher à vous toute la vie. Sachez que nous voudrions conférer avec les barons de ce pays, pour les engager à joindre leur service au nôtre, à oublier ce qui peut nous diviser, pour ne penser qu’à chasser les Saisnes de l’île de Bretagne. — Où pensez-vous faire cette assemblée ? » demanda Minoras. « À Arestuel en Écosse, qui est sur la marche la plus proche. — S’il vous plaisait, monseigneur, j’irais avertir le roi Clarion. — Je vous en saurais le meilleur gré. Vous lui direz que je l’attends dans Arestuel, pour la Notre-Dame de septembre[1]. »

Minoras promit de faire ce que le roi Loth désirait ; mais la nuit s’avançait, les lits furent faits, ils allèrent s’y reposer des grandes fatigues de la dernière journée.

(Ici les textes les plus complets nous trans-

  1. Les manuscrits portent tous ici cette date, tandis que le suivant épisode y substitue la Saint-Barthélemy. Cela déjà donnerait à croire que l’incidence du roi Pelles et de son fils est l’œuvre des assembleurs. Dans le manuscrit 747, après la phrase qui va nous montrer les hôtes de Minoras allant reposer, près d’une page est laissée en blanc, et l’épisode du fils de Pelles est écrit d’une autre main.