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LOTH CHEZ MINORAS.

vasseur ; « plusieurs de leurs parents sont à la cour du roi Artus : ils viennent même d’être reçus au nombre des chevaliers de la reine Genièvre, noble compagnie, m’a-t-on dit, formée par monseigneur Gauvain, le fils du roi Loth. De plus j’ai appris que le roi Loth s’était accordé au roi Artus. — Quels sont, » reprit Loth, « ces chevaliers, parents de vos enfants ? — La dame que vous voyez est sœur de père de Meraugis de Porlesgués, cousine germaine d’Ayglis des Vaus et de Kahedin le Petit ; Yvain de Lionel est mon neveu, par mon frère Grandalis, châtelain de Grenefort. Pour moi, j’avais de grandes terres à tenir, mais les Saisnes les ont ruinées. Je suis Minoras, sire du Neuf-Chastel en Northumberland[1]. – Par Dieu ! » dit le roi Loth, je connais tous ceux que vous avez nommés ; ils sont des meilleurs chevaliers. Mais plût à Dieu que le roi Clarion fût en la place où vous êtes ! J’ai besoin de lui parler, et je ne serai satisfait qu’après l’avoir vu. En attendant, dites à tous ceux qui vous le demanderont que vous avez cette nuit hébergé le roi Loth d’Orcanie et ses quatre fils. — Monseigneur, » dit Minoras, en se jetant à

  1. Apparemment aujourd’hui la grande ville de Newcastle. Tout ce curieux récit du message de Loth est omis dans beaucoup de manuscrits.