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CONCEPTION.



III.


conception de merlin.



Deux ans passèrent sans que le démon trouvât le moyen de l’engigner. Mais, à force de chercher, il pensa que peut-être, en la courrouçant, il lui ferait oublier ce que le prud’homme lui avait appris. Il alla donc prendre la mauvaise sœur et la conduisit un samedi soir au logis de l’autre. Elle choisit pour l’accompagner un troupeau de garçons qui, en entrant dans l’hôtel, firent un bruit grandement déplaisant pour la sage demoiselle, laquelle dit doucement : « Belle sœur, tant que vous mènerez une telle vie, je vous prie

    parfaite innocence à la mère de Merlin. Il attribue grossièrement la querelle des deux sœurs à l’habitude qu’elles avaient prise de boire de l’ale avec excès. Voilà comme les œuvres originales sont souvent travesties. Si la vertu, la simplicité de la mère de Merlin n’avaient pas contrasté avec l’impureté et la malice du démon, Dieu ne serait pas intervenu en faveur de l’enfant, pour opposer les droits de la chaste mère aux droits du père maudit.