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LE ROI ARTUS.

dit le roi Leodagan, « Dieu peut faire de moi sa volonté, puisque ma fille et ma terre sont assignées au plus prud’homme du monde. »

Les conducteurs des dix échelles ordonnées pour la bataille furent les trois rois Artus, Ban et Bohor, leurs trente compagnons et les deux cent cinquante chevaliers de la Table ronde : Merlin portait le dragon, principal étendard des Bretons. La seconde échelle fut confiée à Guiomar. La troisième à Climadas, le neveu de la sage dame de la forêt Sans-Retour. La quatrième à Brios ou Brieus, sire du merveilleux château de Claudas. La cinquième au renommé chevalier Chidolus. La sixième au roi Belchis. La septième à Ydier de la Terre aux Norois, à qui devait arriver la belle aventure des cinq anneaux qu’il ôta des doigts du chevalier mort, demandant vengeance. La huitième à Landon, neveu de Cleodalis. La neuvième à messire Groing Pestremol, bon chevalier, qui avait le nez d’un chat. La dixième enfin à Leodagan et à Cleodalis, son sénéchal. Chacune de ces échelles était composée de sept à dix mille hommes ; mais il faut sans doute admettre la réduction que le romancier lui-même a précédemment proposée.

Artus ayant demandé ses armes, Genièvre s’approcha et l’aida à les revêtir. Elle lui ceignit l’épée au senestre côté, et quand le roi