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LA FORÊT DE BRIOSQUE.

de la Table ronde ne devaient pas hésiter à lui donner la préférence sur celle du pays de Galles. Cependant nos auteurs gardèrent de celle-ci ce qui pouvait se concilier avec la première. Ainsi Merlin converse fréquemment dans la forêt de Bredigan, où séjourne Blaise, où l’on doit retrouver plus tard le roi pêcheur, gardien du saint Graal : mais une force irrésistible, l’amour, ramène le prophète en Gaule, dans Broceliande, qui doit le retenir à jamais, par l’effet des enchantements qu’il avait lui-même révélés.

Le nom de Broceliande pourrait bien avoir le sens de terre de Brioc ; les légendes pieuses disent en effet que la ville de Saint-Brieuc dut son origine à un certain abbé Brioc, auquel le premier duc de la Domnonée aurait, vers le cinquième siècle, cédé son palais. On a souvent désigné la forêt de Quintin sous le nom de Saint-

    fois que le Seigneur de Montfort vient à la dite fontaine et de l’eau d’icelle arrose et mouille le perron, quelque chaleur qu’il fasse, quelque part que soit le vent, et que chascun pourroit dire que le temps ne seroit aucunement disposé à la pluie, tantost et en peu d’espace, aucune fois plus tost que le dit Seigneur ne aura pu recouvrer son chasteau de Comper, aultrefois plus tard, mais queque soit, ains la fin d’iceluy jour, pleut ou païs si habondamment que la terre et les biens estans en icelle en sont arrosez, et moult leur profite. » (Cartulaire de Redon, publié par M. A. de Courson, Éclaircissements, p. 386.)