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LE ROI ARTUS.

l’autre, bâtarde, avait été mise aux lettres et nommée Morgan.

Il avait fait remonter l’institution du Dragon, comme enseigne des armées, à l’époque de la bataille de Salisbury, gagnée par les deux frères Pendragon et Uter.

Il avait investi Keu, le frère nourricier d’Artus, de l’office de sénéchal du royaume, à compter du jour où le jeune Artus avait détaché l’épée de l’enclume.

Il est maintenant aisé de voir, dès le début du quatrième livre, que ce n’est plus la même voix qui dicte ou la même main qui écrit. Je demande la permission de le répéter ici, comme je l’ai dit précédemment, t. I, p. 358.

Les rois feudataires, invités par leur nouveau suzerain aux fêtes du couronnement, arrivent à Carlion, et s’accordent à ne pas reconnaître un aventurier qui leur semble indigne de l’honneur suprême[1]. La reine Ygierne de-

  1. Pour éviter cette contradiction, les éditions imprimées portent que la révolte des six rois eut lieu après un long espace de temps. Les manuscrits ne justifient pas cette interpolation. Plusieurs rapportent la première convocation d’Artus à la fin du mois d’août, c’est-à-dire à trois mois de distance du couronnement ; mais le motif de la révolte indique assez qu’elle dut se manifester à la nouvelle de ce couronnement. Une fois pour toutes, les éditions imprimées ne méritent aucune confiance.