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et dernier livre, Geoffroy, malgré l’incrédulité qu’il avait d’abord affectée, assurera qu’en l’année 688, le roi de la Petite-Bretagne Alain les avait consultées en même temps que les livres des Sibylles et de Merlin, pour savoir s’il devait ou non mettre ses vaisseaux à la disposition de Cadwallader.

Après Hudibras viennent Bladus, fondateur de Bath ; — Leir ou Lear, si fameux par les ballades et par Shakespeare ; — Brennus, le conquérant de l’Italie ; — Elidure, Peredure, dont les poëtes allemands s’emparèrent plus tard ; — Cassibelaun, le rival de César. Enfin, sous le règne de Lucius, vers 170 de l’ère nouvelle, la foi chrétienne est pour la première fois introduite en Grande-Bretagne par les missionnaires du pape Éleuthère. Geoffroy traduit ici Nennius, et ne laisse pas soupçonner l’autre courant des traditions bretonnes qui rapportaient l’origine de la prédication évangélique à Joseph d’Arimathie, comme elle est exposée dans le roman du Saint-Graal. Je donne ailleurs l’explication du silence qu’il a gardé.

Plus loin Geoffroy rappellera, peut-être avec plus d’exactitude qu’on ne l’admet aujourd’hui, la grande émigration bretonne en Armorique, à l’époque du tyran Maxime : il racontera l’histoire des Onze mille vierges, enfin l’arrivée de Constantin, frère d’Audren, roi de