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TRANSITION.



Robert de Boron nous avait avertis, dans les derniers vers de Joseph d’Arimathie, qu’il laissait les branches de Bron, d’Alain, de Petrus et de Moïse, promettant de les reprendre quand il aurait pu lire le roman nouvellement publié du Saint-Graal. Ce roman nous a donné la suite des récits commencés par Robert ; on y trouve en effet la conclusion des aventures de Petrus, d’Alain et de Bron : ce qui s’y voit ajouté au compte de Moïse nous prépare à ce qu’on en devra dire à la fin du Lancelot. Que Boron ait continué son poëme sur les mêmes données, ou qu’il ait renoncé à le continuer, peu nous importe : il n’aurait pu que suivre la ligne tracée par l’auteur du Saint-Graal. Ainsi, d’un côté, il a pu renoncer à l’espèce d’engagement qu’il avait pris ; de l’autre, on conçoit le peu de soin qu’on aura mis à conserver la suite de ses premiers récits, s’il les avait en effet continués.