Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 1.djvu/344

Cette page a été validée par deux contributeurs.
337
DESCENDANCES.

fils Herlan lui succéda, prince valeureux et loyal, qui, de la fille du roi d’Irlande, eut un fils nommé Mélian. À Mélian succéda son fils Argiste, orné de grand savoir, et qui épousa une Saxonne de haut lignage. Il en eut un fils, le roi Hédos, un des meilleurs chevaliers d’Orcanie. La femme d’Hédos, fille du roi de Norgales, fut mère du roi Loth d’Orcanie, qui épousa la sœur d’Artus, belle et plaisante entre toutes. De ce mariage vinrent quatre fils, dont l’histoire parlera longuement. Le premier et le plus fameux de tous, dans les livres bretons, fut Gauvain, bon chevalier et hardi de la main, mais trop incontinent de sa nature. Le second, Agravain, moins luxurieux, mais aussi moins bon chevalier, et le plus orgueilleux des hommes. Gaheriet, le troisième, beau, preux et hardi, eut grandement à souffrir durant sa vie et mourut assez peu glorieusement de la main soit du roi Bohor de Gannes, soit de Lancelot, je ne sais lequel. Le quatrième, Guerres, eut les vertus de prouesse et de loyauté : peut-être le meilleur des quatre et pour sa valeur égal à Gauvain, quoi qu’en disent les


    eût écrit en Angleterre, il aurait eu beau ne pas savoir de lettres, c’est-à-dire de latin, la rumeur publique lui aurait fait connaître bien plutôt l’Historia Britonum de l’Anglais Geoffroi, que le roman de Brut du Normand Wace.