Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 1.djvu/223

Cette page a été validée par deux contributeurs.
217
LE ROI DE SARRAS.


III.

aventures de nascien. — l’île tournoyante. — la nef de salomon.



On a vu que Nascien avait été accusé de la disparition de son beau-frère, le roi Mordrain. Calafer, le plus méchant de ses accusateurs, l’avait fait jeter en prison avec son jeune fils, l’aimable Célidoine. Mais il ne put l’y retenir longtemps ; Nascien, favorisé d’un songe prophétique, vit une main entr’ouvrir la voûte de son cachot, le saisir par les cheveux et le transporter à treize journées de sa ville d’Orbérique, dans une île que nous allons décrire. À quelque temps de là, l’impie Calafer fut lui-même foudroyé, après avoir vu le jeune Célidoine échapper miraculeusement à la mort qu’il lui réservait. Nous suivrons d’abord Nascien dans les lieux où la main mystérieuse vient de le déposer.

C’était une île située au milieu de la mer d’Occident ; les gens du pays l’appelaient l’île Tournoyante, et ce n’était pas sans raison,