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JOSEPH

Il sut que dans la maison de l’évêque Chaiphas se tenait une assemblée de Juifs pour y délibérer sur les moyens de perdre Jésus. Il s’y rendit et offrit de livrer son maître, s’ils voulaient lui donner trente deniers. Un Juif aussitôt les tira de sa ceinture et les lui compta. Judas assigna le jour et le lieu où ils pourraient saisir Jésus : « N’allez pas, » dit-il, « prendre à sa place Jacques, son cousin germain, qui lui ressemble beaucoup : pour plus de sûreté, vous saisirez celui que je baiserai. »

Le jeudi suivant, Jésus, dans la maison de Simon, fit apporter une grande piscine, dans laquelle il ordonna à ses disciples de mettre les pieds, qu’il lava et qu’il essuya tous ensemble. Saint Jean lui demanda pourquoi il s’était servi de la même eau pour tous. « Cette eau, » répondit Jésus, « devient sale comme est l’âme de tous ceux dont je l’approche : les derniers sont pourtant lavés comme les premiers. Je laisse cet exemple à Pierre et aux ministres de l’Église. L’ordure de leurs propres péchés ne les empêchera pas

    cette liqueur trois cents deniers et que ne les a-t-on donnés aux pauvres ? » Ce qu’il dit, non qu’il s’intéressât pour les pauvres, mais parce que c’était un voleur, et qu’étant chargé de la bourse, il avait entre les mains ce qu’on y mettait. » (S. Jean, chap. XI, v. 3.)