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décidera pas entre tant de champions qui se disputent l’Espagne, la Bretagne, la France, l’Écosse et l’Italie. À ceux qui savent bien de quel côté le meilleur droit, à le dire ; mais à lui n’appartient de s’élever aussi haut. De moi, dit-il quelque part, je ne pense à donner l’honneur à l’un plus que d’autre. Je ne me connois en si grans affaires, comme je me connois en fait et en maniemens d’armes. Tout ce qu’il souhaite, c’est qu’aucune action mémorable et généreuse ne soit passée sous silence, et que l’honneur et la louange en soient donnés à qui les a mérités : car, nous a-t-il dit, fais d’armes si chierement achetés doivent etre departis à ceux qui par prouesse y travaillent. Grandes et belles paroles qu’il ne perdit jamais de vue et qui n’ont cessé d’être la règle et la mesure de tous ses récits.

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