Page:Paris, Paulin - Mémoire sur le cœur de saint Louis.djvu/6

Cette page a été validée par deux contributeurs.

MÉMOIRE
SUR
LE CŒUR DE SAINT LOUIS.

Séparateur

Le cœur de saint Louis a-t-il été conservé ? A-t-il été, dans ce cas, déposé en Sicile à Montréal, ou bien en France dans la Sainte-Chapelle ? Telles sont les questions dont il eût été certainement à propos de s’occuper quand on découvrit, le 21 janvier 1803, sous l’autel de la Sainte-Chapelle, les restes d’un cœur enfermé dans une double boîte de plomb. Il est vrai que M. Camus, alors garde des archives de la République, sollicité par M. Terrasse sur l’importance de cette découverte, en avait jugé tout autrement que nous. Mais au nombre des qualités éminentes de Camus, ancien membre de la Convention, on ne saurait placer la passion, le culte des souvenirs monarchiques, et nous nous empressons d’ajouter que ce n’est pas là non plus ce que la République française devait exiger de ses fonctionnaires.

Voici la lettre que M. Terrasse avait alors écrite à M. Camus. Elle a déjà été publiée par un habile critique, M. Dubeux, dans le journal Le Correspondant :

Pluviôse an XI.

    Citoyen,

« D’après les nouveaux renseignements que j’ai pris depuis deux jours, singulièrement des personnes ci-devant attachées à la Sainte-Chapelle, sur la découverte qui vient d’être